Festival Montpellier Danse 2024

Festival Montpellier Danse 2024

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Dimanche 30 juin à 11h Place de la Comédie

Chorégraphie : Petter Jacobsson et Thomas Caley
Avec les 24 danseurs du CCN – Ballet de Lorraine, un arbitre et trois juges artistiques
DJ : Ben Unzip

Discofoot, c’est une partie de danse aussi déjantée que sexy qui s’amuse à dézinguer les règles du football à coup de chorés freestyle sur fond de mix DJ. Pour l’occasion, une pelouse de 600m2 va recouvrir un morceau de la place de la Comédie ! Le temps d’un match plus vrai que nature, suivez la chorégraphie du ballon rond.
Ce match-performance repose sur les règles et le fonctionnement des matchs de foot. Sur cette base, les interprètes combinent une partition chorégraphique préétablie avec des possibilités d’improvisation sans limite. Le tout en respectant une règle d’or : on ne doit pas courir.

La seule façon de jouer est de danser ! Mais pas danser de n’importe quelle façon… Chaque équipe est ainsi évaluée par un jury qui donne des points à la manière des juges dans les compétitions de patinage artistique. Le but n’est donc pas seulement de marquer des buts, mais également de montrer la plus grande créativité pour le faire ! Un clin d’œil aux Jeux olympiques de Paris 2024 !



2 et 3 juillet 2024 - Théâtre de l'Agora à 22h

Dancefloor - recréation augmentée

Conception et chorégraphie : Michèle Murray
Avec 24 danseurs du CCN-Ballet de Lorraine
Objets lumineux : Koo Jeong A
Musique : Gerome Nox

Créée pour les vingt-quatre danseurs et danseuses du Ballet de Lorraine, Dancefloor de Michèle Murray est ici recréée pour remettre en jeu de nouveaux accords et de nouveaux équilibres dans un espace-temps simultané, celui de la scène. Là se réinvente la relation entre les corps des danseurs et le plateau, qui se construit par un processus génératif et combinatoire, entre exigence technique, rigueur comme moyen d’émancipation et liberté dans la contrainte.

Ce corps de ballet rompu à différents styles chorégraphiques, du ballet classique aux techniques de danse contemporaine en passant par les danses de dancefloor d’aujourd’hui, partage le même désir que la chorégraphe franco-américaine : donner à voir la diversité des expériences des corps et des personnalités disparates pour faire vivre ensemble des formes et des danses variées, comme une partition pour orchestre fait exister le groupe et le rapport au groupe.

C’est sur la musique électroacoustique de Gerome Nox que Michèle Murray célèbre la notion même de danse en groupe pour parler des corps de notre époque et des histoires qu’ils racontent, entre pluralité et singularité. Sauts, arabesques, géométrie impeccable des lignes, énergie clubbing marqueur de la jeunesse de nos sociétés occidentalisées… : grâce à la précision de l’écriture spatiale et de l’organisation décentralisée de la scène – notons que la chorégraphe est passée par le studio de Merce Cunningham – l’espace est dynamique et la pièce un hymne à la vie et à la joie.

Isabelle Danto

Informations




Vendredi 5 juillet 2024 - Opéra Comédie à 20h

RainForest / Sounddance / CRWDSPCR (entrée au répertoire)

Avec trois pièces créées à différentes périodes, Rainforest (1968), Sounddance (1975) puis CRWDSPCR (1993) qui n’a jamais été dansée par une autre compagnie que celle de Cunningham, les danseurs du ballet en académiques chair ou multicolores rappellent avec virtuosité que pour le chorégraphe américain, « la grammaire est le sens ».

Rainforest fait danser librement dans l’air les célèbres Silver Clouds d’Andy Warhol, ces ballons argentés qui flottent dans l’espace, car gonflés à l’air et à l’hélium. Leur mouvement, comme celui des interprètes, repose sur un processus aléatoire et une forme de circularité dans la filiation de Dada et Duchamp. C’est une ode à la nature qui fascine et apaise là où Sounddance organise le chaos et électrise avec des artistes chorégraphique qui entrent et disparaissent avec rapidité et énergie sous un rideau doré, organiquement drapé.

Entre les deux, CRWDSPCR : première pièce à avoir été conçue à l’aide des nouvelles technologies et dont le titre évoque l’informatique. La matérialité du corps et du mouvement y est explorée avec le logiciel Life forms devenu Dance forms qui propose des mouvements inédits pour le danseur qui doit alors incarner les gestes de son double cybernétique à l’écran. Jusqu’à la fin de sa vie, Cunningham offrira une pure présence des formes grâce à ce nouvel outil de travail révolutionnaire.

Isabelle Danto

Informations



CRWDSPCR (1993)
Chorégraphie : Merce Cunningham
Musique : John King, « blues 99 »

RainForest (1968)
Chorégraphie : Merce Cunningham
Musique : David Tudor Rainforest

Sounddance (1975)
Chorégraphie : Merce Cunningham
Musique : David Tudor, Untitled (1975/1994*)