Une création pour le CCN - Ballet de Lorraine
Première le 1er avril 2023 à l'Opéra national de Lorraine
© CCN - Ballet de Lorraine
Acid Gems reprend à son compte un concept pensé par George Balanchine qui, dans sa série des Joyaux, définissait l’adaptabilité et l’évolution du langage chorégraphique en faisant référence à la formation des pierres précieuses : un long processus de cristallisation qui donnait naissance à un matériau aux multiples facettes, toutes éclatantes.
C’est en suivant cette idée qu’Adam Linder, accompagné des danseurs du CCN – Ballet de Lorraine, désire continuer sa recherche sur l’hybridation des danses et leur évolution à travers les corps. Le cœur de la réflexion tournera autour du vocabulaire du ballet, et sur la capacité qu’a celui-ci de faire évoluer son ADN sous l’influence d’autres disciplines comme les danses urbaines, les techniques somatiques, ou encore le théâtre.
Adam Linder est né en 1983 à Sydney, en Australie. Il vit et travaille aujourd’hui à Berlin.
Le travail d’Adam Linder se focalise sur les détails de la danse et du mouvement, que sur la manière dont les différents genres et styles communiquent et s’adaptent aux facteurs extérieurs – le progrès technologique, le désir, le pouvoir, la valeur…
A l’âge de 16 ans, Adam Linder a été recruté par la Royal Ballet School de Londres et a quitté l’Australie pour entamer sa carrière de danseur. Sa formation sera plus tard étoffée par ses collaborations avec la Michael Clark Company ou encore la compagnie Damaged Goods de Meg Stuart, où il va commencer à tirer les premiers fils de ce qui sera un travail chorégraphique traversé par la critique et l’expérimentation.
Dans le domaine de la danse, ses pièces PARADE (2013), Auto Ficto Reflexo (2015), THE WANT (2018) et LOYALTY (2021) ont été saluées par la critique et ont été présentées en Europe et aux États-Unis. Chacun des travaux d’Adam Linder est une œuvre totale ou scénographie, costumes, son et texte convergent avec la chorégraphie. L’attention toute particulière qu’il porte à l’intégration de toutes les formes de danse témoigne de la virtuosité de son langage chorégraphique.
Dans le domaine des arts visuels, Adam Linder s’est illustré avec sa série Choreographic Services (depuis 2013), des performances visuelles non limitées dans la durée. Le premier de ces services, intitulé Some Cleaning (2013), voyait Adam Linder s’approprier la gestuelle afférente aux tâches ménagères, en chorégraphiant des actions au premier abord insignifiantes pour en faire une série de mouvements mimétiques qui, mis à bout, prenaient alors une signification propre. La diffusion des Choreographic Services devient alors une remise en question de la manière dont la danse peut s’approprier les espaces d’exposition, de la valeur des matériaux artistiques, ainsi qu’une réflexion sur la manière de faire exister une économie alternative pour la danse, en dehors des espaces traditionnels de représentation.
FULL SERVICE, une étude des Choreographic Services 1-5 a été présentée au CCA Wattis Institute de San Francisco en septembre 2018, puis au MUDAM de Luxembourg en février 2019. SHELF LIFE, une performance commandée par le MOMA de New York en 2020, s’est vue reprise deux fois en Europe en 2022 (à la Fondation Serralves de Porto, puis à Le Commun, à Genève, dans le cadre du festival Dance First Think Later). A l’automne 2022, LOYALTY a été représentée à Tanz Im August (Berlin), De Singel (Anvers) et Dampfzentral (Berne)
D’autres pièces plus récentes, des solos et duos, ont pu être vues à la South London Gallery (Londres, 2018), à la Kunsthalle Basel (Bâle, 2018), au Schinkel Pavillon (Berlin, 2016), ou encore à l’Institute of Contemporary Arts (Londres, 2015). Ses œuvres ont également été commandées par ou présentées dans d’autres institutions telles que HAU Hebbel am Ufer, (Berlin), Museu de Arte Contemporânea de Serralves (Porto), Kampnagel (Hamburg), Sadler’s Wells (Londres), 356 Mission (Los Angeles) ou The National Gallery of Victoria, (Melbourne). Adam Linder a également participé à la Biennale de Liverpool en 2016, ainsi qu’à celle du Hammer Museum de Los Angeles (Made in L.A.) la même année, où il a reçu le Monh Prize for artistic excellence. Cette distinction a donné lieu à la publication d’une monographie de ses pièces, intitulée Who Is Surfing Who.
Adam Linder prépare en ce moment un solo pour le MCA / Museum of Contemporary Art Australia de Sydney, qui sera créé en 2023. Avec le CCN – Ballet de Lorraine, il travaille en ce moment à la création de la pièce Acid Gems.