Répétition publique : mata! Darius Dolatyari-Dolatdoust et Grégoire Schaller (Accueil-studio)

Répétition publique : mata! Darius Dolatyari-Dolatdoust et Grégoire Schaller (Accueil-studio)

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Partage

jeu. 02 mai 2024 — 19h

CCN - Ballet de Lorraine

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Chorégraphie
Grégoire Schaller et Darius Dolatyari-Dolatdoust
Chorégraphie
Grégoire Schaller et Darius Dolatyari-Dolatdoust

jeu. 02 mai 2024 — 19h

Partage

Vendredi 3 mai 2024 à 19h Date avancée au jeudi 2 mai à 19h au CCN - Ballet de Lorraine

mata!

mata! est un projet création transdisciplinaire autour de la figure du matador et du dispositif spectaculaire de la corrida, qui repose sur la collaboration de l'artiste plasticien, metteur en scène et performeur Darius Dolatyari-Dolatdoust et du metteur en scène, performeur et chercheur Grégoire Schaller. La recherche s'appuie sur la codification des gestes et des postures nécessaires au torero pour accomplir la dramaturgie de la mise à mort lors de la corrida. Nous envisageons ces gestes pour eux-mêmes, dénués de toute finalité de violence sur l'animal. 

Nous les considérerons comme un patrimoine chorégraphique riche dont la survie dépend de nos capacités à en déplacer les enjeux comme les contextes de réalisation et de représentation. La culture taurine cristallise aujourd'hui des enjeux fondamentaux au croisement de la sensibilité animale, de la préservation d'espaces naturels protégés et des formes de représentation de la masculinité. Que serait une corrida sans mise à mort du taureau ? Sans expression de la domination de l'homme sur l'animal ? Le matador est par ailleurs une figure profondément ambigüe. Elle perpétue à la fois la construction d’une forme de masculinité patriarcale et virile, de l’homme courageux qui défie la mort face à l'animal. Pour autant, elle est une figure d’élégance, parée du traditionnel habit de lumière composé de bas roses et de multiples ornements d'or. 

À l'heure des mouvements féministes, LGBT+ et écologistes, que reste-t-il de cette figure ? Comment la déconstruire, la réinventer, la déplacer ?


Photos (c) Romy Berger  


Les répétitions publiques permettent d’entrer dans l’intimité du travail entre un chorégraphe et ses danseurs. Interactives, elles s’accompagnent d’échanges avec les spectateurs.

Durée : 1 heure

Gratuit - réservation conseillée
Informations et réservations auprès de la billetterie : balletdelorraine.mapado.com / billetterie@ballet-de-lorraine.eu / T. 03 83 85 69 08
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Grégoire Schaller

Né en 1993, Grégoire Schaller est plasticien, chorégraphe, performeur et doctorant en philosophie de l’esthétique. Il a suivi un double enseignement à l’ENS de Cachan, au sein du département design, et à l’ENSCI – Les Ateliers en création industrielle. Il a travaillé auprès des plasticiens Evan Robarts, Katie Stout, Théo Mercier ou encore Matthew Barney.Depuis 2016, il conçoit des projets performatifs transdisciplinaires à la frontière de la danse, de la performance, des arts visuels ou encore de la recherche scientifique, qui articulent les corps à des figures archétypales telles que la gymnaste, le matador ou le satyre. À travers elles, il interroge tour à tour les notions de spectaculaire et de virtuosité, notre relation à la mort et à la perte, l’injonction à la normativité des corps et leur objectification ou encore la naturalisation des rapports de pouvoir. Portés par la compagnie Anna & Grégoire, qu’il a fondée avec la chorégraphe Anna Chirescu, ces pièces sont accueillies et présentées par des institutions culturelles, notamment le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le Palais de Tokyo, le Silencio, la Ménagerie de verre, le MAC VAL, le Musée de la Chasse et la Villa Noailles. 

En 2017, il obtient son agrégation d’arts plastiques, et poursuit depuis un travail de recherche théorique et pratique en commençant un doctorat en 2018. Sa thèse est hébergée par le département d’esthétique de l’Université Paris-Nanterre. Il y interroge l’articulation entre art et politique, à travers l’élaboration de canons corporels par le IIIè Reich, et la collaboration d’artistes à l’idéologie nationale-socialiste, autant que l'exclusion des figures de la marginalité.

 

Darius Dolatyari-Dolatdoust

Né à Chambéry en 1994, d’une mère Franco-Germano-Polonaise et d’un père Franco-Iranien, Darius est un artiste, performeur, chorégraphe et designer. Il vit et travaille entre Marseille et Bruxelles. Après des études en design de mode à l’école Duperré, en design graphique à l’école Estienne à Paris, il étudie finalement la performance et la chorégraphie au sein de l’Institut des arts chorégraphiques — (ISAC) dans l’Académie royale des Beaux-Arts. Il développe une recherche sur le corps en mouvement, où le costume dans son essence produit une chorégraphie. Son travail met en jeu la potentialité performative inhérente du costume, sa capacité intrinsèque à proposer au performeur une façon de se remodeler, de se mouvoir, de se re-inventer. En tant qu’artiste visuel, son médium principal est le textile qu’il utilise dans ses patchworks, peintures, costumes et projets de scénographiques. Pour lui, travailler le textile est une façon de transformer ses dessins en une matière décharnée et liquide. Ses patchworks sont comme des histoires, essayant de saisir un moment en mouvement, souvent entre un combat et un ébat, où les corps se fondent les uns dans les autres, prenant forme dans des aplats colorés. Ces oeuvres textiles lui servent égalemment pour la mise en place d’installation, activé par des performances in-situ. Il a notamment créé des costumes et des scénographies pour les créations de Pau Simon (La grande remontée), Liam Warren (Merge), Grégoire Schaller (EKKRINO) et Renaud Dallet (Voir, toucher, s’aimer fort).

Il a présenté son travail performatif dans des institions européennes telles que le Wiels (Bruxelles), le Stedelijk Museum (Amsterdam), le Mudam (Luxembourg), le Momu (Anvers), le M Leuven (Louvain). En 2021, il crée sa compagnie DDDMM avec Maureen Béguin-Morin, performeuse, dramaturge et scénographe.